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Libération du marché de l'énergie mais prix à la hausse

Dès lundi, le marché de l'énergie sera libéralisé. La libéralisation du marché de l'électricité et du gaz, c'est la possibilité pour n'importe quel consommateur de choisir son fournisseur, exactement comme il peut déjà le faire avec le téléphone. Une opportunité qui va lui être offerte en Wallonie et à Bruxelles….
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28 déc 2006 14:32

La libéralisation, en Belgique, a fait ses premiers pas en Flandre. Bruxelles et la Wallonie ont préféré attendre les résultats de l'expérience sans devancer les recommandations européennes. Si ce n'est par le biais d'une discrète expérience : le choix possible d'un fournisseur d'électricité verte, "écologique", dès juillet 2004.

Jusqu'il y a peu, le concept de libéralisation du marché du gaz et de l'électricité, c'était donc tout au plus l'hypothèse que, concurrence aidant, les prix seraient plus avantageux dès janvier 2007. Aujourd'hui, à y regarder de plus près, le consommateur qui a expérimenté les différents simulateurs tarifaires mis à sa disposition, se rend compte que, dans de nombreux cas, sa facture augmente, surtout s'il réside en zone rurale.

Par ailleurs, il n'a pas manqué de noter que s'il conserve son fournisseur par défaut, il devra payer souvent plus cher que s'il s'adresse à la concurrence. Mais s'il a voulu choisir un autre pourvoyeur, il a régulièrement essuyé un refus parce que le fournisseur en question était débordé par les demandes. Le consommateur wallon devra donc le plus souvent attendre le mois de mars pour espérer réduire un peu sa facture.

Très peu de contrats conclus :

Si la libéralisation est inscrite dans la loi dès le 1er janvier pour Bruxelles et la Wallonie, dans les faits, peu de particuliers ont franchi le pas. Soit par ignorance, par résistance au changement ou carrément parce qu'ils n'ont pas pu le faire malgré leur souhait.

Les campagnes d'information ont en effet poussé beaucoup de Wallons à essayer de conclure un contrat avec un nouveau pourvoyeur d'électricité. Mais seuls 100.000 d'entre eux environ y sont parvenus : le plus souvent, les fournisseurs n'ont pas pu faire face à la demande et ont reporté à mars la conclusion des prochains contrats.

Or, lorsqu'on sait qu'à ce jour la libéralisation n'a en général pas pour effet de réduire la facture du consommateur et que les fournisseurs par défaut sont souvent encore plus chers que leurs concurrents, c'est une fausse note agaçante. Les prochains mois diront si c'était juste un accident de parcours…..

Ce n'est guère mieux à Bruxelles :

A Bruxelles, deux fournisseurs seulement se répartissent les 2 marchés à l'heure actuelle : Electrabel, fournisseur par défaut, et Lampiris, société liégeoise qui ne fournit que de l'électricité verte. 40.000 contrats ont été négociés par des consommateurs résidentiels, dont presque 3.000 auprès de Lampiris. En tout, 6.5% des ménages ont fait un acte de choix, contre 13% en Wallonie. Les autres ménages bruxellois restent chez Electrabel à des conditions moins avantageuses qu'actuellement. On estime par ailleurs que les très gros et très petits clients ayant signé un nouveau contrat pourraient eux aussi être légèrement perdants, en cause les tarifs dégressifs et les coûts de distribution.

Luminus, Nuon et Essent, présents en Wallonie, ne prévoient pas d'attaquer le marché bruxellois avant quelques mois, au mieux. Raison : l'ordonnance du gouvernement bruxellois est intervenue très tard, le 8 décembre dernier, et ne leur plaît guère. Le texte protège plus qu'ailleurs les consommateurs les plus démunis. Les contrats doivent être pris pour une période de trois ans par exemple. La procédure de médiation avec les mauvais payeurs potentiels est très lourde. Sa dernière étape, le passage devant un juge de paix, ne permet en outre pas au fournisseur de récupérer les sommes impayés.

Comme en Wallonie, certains nouveaux contrats Lampiris ne seront pas non plus activés à Bruxelles au 1ER janvier, pour des raisons organisationnelles. Dernier motif d'inquiétude, les tarifs de distribution partiront à la hausse en 2007.

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Où comment se faire pigeonner ! La hausse sur une année ira de 200 euros pour un consommateur normal à 1000 euros pour ceux qui ont le chauffage électrique !!!!!!!!!! De quoi fragiliser un peu plus certains bas revenus !

Comment libéraliser correctement l'eau, le gaz, l'électricité et le téléphone quand une des entreprises est en plus gestionnaire des infrastructures?


Moi j'ai pas de réponse.

C'est plus complexe que ça ! Pour prendre un exemple que tu connais : Jusqu'à présent, l'ALE était distributrice et gestionnaire de réseau , elle achetait de l'électricité à des fournisseurs et prenait sa commission sur les KWH distribués ! Maintenant, elle n'est plus distributrice mais simplement gestionnaire de réseau, réseau qu'elle doit louer aux distributeurs. Etant donné son volume, elle pouvait obtenir des prix très bas ce qui a permis entre autres de mettre en place le tarif exclusif nuit et quadrihoraire qui favorisent le chauffage électrique ! Maintenant, ce n'est plus le cas, donc il faut payer pour le consommateur le prix du kwh ET du transport de cette électricité , sans compter que les fournisseurs ne veulent entendre parler que du tarif jour/nuit !!!!!!!!!! Voilà d'où vient le surcoût facturé au consommateur !