Bastet Dependance avancée
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| Sujet: Un sursis pour l'Indien sans nom Ven 24 Nov - 10:05 | |
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Un sursis pour l'Indien sans nom AMAZONIE. Le bureau brésilien aux affaires indiennes a agrandi cet automne un territoire indigène à l'intention d'un seul homme, sur lequel les autorités ne savent à peu près rien. Etienne Dubuis Vendredi 24 novembre 2006 Jamais encore le bureau brésilien aux affaires indiennes, la Funai, n'avait accompli un tel geste. Il a agrandi cet automne un territoire indigène - le territoire indigène de Tanaru, dans l'Etat amazonien de Rondônia - à l'intention d'un seul homme, le plus solitaire et le plus misérable des hommes. Un Indien que ses agents ne sont jamais parvenus à apercevoir et dont ils ignorent à peu près tout, jusqu'à l'appartenance ethnique. Seule certitude: l'individu, qui paraît être le dernier survivant d'un groupe disparu, évite soigneusement tout contact avec les Blancs. Lorsque certains d'entre eux s'approchent, il s'enfuit dans les recoins les plus obscurs de la forêt ou, s'il n'a plus le temps de disparaître, se terre dans le trou qu'il a creusé dans sa hutte à cet effet. Et qui lui a valu un surnom: «L'homme dans le trou».
«L'homme dans le trou» n'est pas le seul indigène à éviter tout contact avec des étrangers. De loin pas. Le «Département des indiens isolés» de la Funai estime à plus de 40 les ethnies fuyant la société dominante. Des groupes repérés au hasard d'une rumeur courant dans la forêt, de quelques traces laissées derrière eux ou d'une rencontre inopinée au bord d'un rio. Il existe aussi d'autres histoires d'Indiens survivant en solitaire, pendant des années, à la dispersion ou à l'extermination de leur communauté. C'est que, chez les uns et chez les autres, la peur règne. La peur d'un contact qui, dans les immensités brutales de l'Amazonie, s'avère souvent mortel.
Les Indiens ont de tout temps été considérés comme des indésirables par les colons de la grande forêt, petits agriculteurs, éleveurs ou chercheurs d'or affamés de terres vierges. Et la nouvelle constitution de 1988 qui les consacre comme les «propriétaires naturels» du pays n'y a rien changé. Si elle constitue en droit une avancée spectaculaire, elle ne rend pas dans la réalité leur existence plus sûre: seuls les Indiens vivants ont des droits, pas les morts.
La Funai le constate tous les jours. Comme elle l'a observé en 1996, lorsqu'elle a entendu parler pour la première fois de «l'homme dans le trou». Ses agents dépéchés sur le terrain pour tirer l'affaire au clair se sont entendu dire par les propriétaires de ranchs de la région qu'aucun Indien isolé n'y habitait. Avant de se convaincre du contraire en découvrant dans la forêt voisine des fragments de blé et de paille et les restes d'une hutte écrasée... au bulldozer.
Une flèche dans la poitrine
Depuis cet épisode, la Funai a tenté à plusieurs reprises d'en savoir davantage sur le mystérieux personnage. Sans succès. L'an dernier, l'une de ses expéditions a réussi à s'approcher de sa cabane avant qu'il ait eu le temps de fuir. Mais le face-à-face a failli très mal tourner. L'homme, surpris, a refusé de se montrer et décoché des flèches contre ses visiteurs. Bilan: un fonctionnaire blessé, atteint à la poitrine.
L'ethnologue britannique Fiona Watson, chargée de campagnes de l'organisation internationale de soutien aux peuples indigènes Survival, s'est également rendue sur place en 2005. Après plusieurs jours de marche dans la forêt, elle est tombée sur une hutte vide mais a pu recueillir quelques indices sur son occupant. «Il vit de chasse, de cueillette et de petite agriculture, indique-t-elle. Devant sa hutte, il y avait un peu de manioc, des plants de maïs et un papayer. Et dans les environs, nous avons découverts plusieurs pièges à gibier, des grands trous de 2 à 3 mètres de profondeur hérissés de piques.» De quoi survivre. Jusqu'à quand?
«L'agrandissement du territoire indigène de Tenaru, qui a passé de 50 à 80 km2, devrait lui permettre de respirer un peu, espère Fiona Watson. Cela devrait lui assurer un plus grand périmètre de chasse et une meilleure protection.» Mais les éleveurs qui ceinturent son domaine respecteront-ils ses droits? Rien n'est moins sûr. «L'un d'entre eux paraissait amical, se souvient l'ethnologue, les autres non. Et pourtant, un Indien aussi traumatisé mérite de finir ses jours en paix.»
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Thalanth Maitresse Es Cornichouilles
Nombre de messages : 1150 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: Un sursis pour l'Indien sans nom Lun 27 Nov - 12:00 | |
| perso je suis pas sure que lui meme connaisse ces "lignes territoriales" il vit sa vit et basta quoi | |
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